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Ecrire un livre, oui, mais | Par où commencer?

Je rêve d’écrire un livre, mais… #1

Qui n’a pas un jour eu envie d’écrive SON livre ? Sauf, que le plus dur, c’est de s’y mettre, de passer à l’action en arrêtant de se mettre des barrières, voire de s’y tenir ! Décider d’écrire un roman, c’est prendre un engagement envers soi-même mais aussi envers ses futurs lecteurs. Si on a souvent des tas d’idées, on ne sait pas forcément les coordonner remettant bien souvent à plus tard notre projet d’écriture. Ça tourne dans notre tête, mais rien n’est mis à plat de façon structurée et on trouve toujours une bonne raison pour ne pas passer à l’action.

N’attendez-plus ! Jetez-vous à l’eau ! Osez aller au bout de votre projet, peu importe le chemin, dès lors que vous pourrez y cueillir en cours de route quelques conseils ou un accompagnement qui vous correspond et vous interpelle. Osez !

Par quoi commencer pour écrire un livre ?

Avant de se lancer dans l’écriture, il est important de réfléchir à certains points. Ce n’est qu’après, que vous aurez l’esprit plus clair pour débuter votre chemin d’écriture, c’est-à-dire votre roman. Si le cheminement est intérieur, la prise de note s’avère souvent nécessaire. Car oui, on a beau dire, ça je le retiendrai, mais que nenni, on finit toujours par oublier.

Choisir son créneau

Si parfois le sujet découle de lui-même, il arrive que ce ne soit pas toujours le cas. Encore une fois tout dépend de votre personnalité, de vos envies.

Aussi, le premier point est de définir le genre de livre que vous souhaitez écrire. Plutôt polar ? Science-fiction ? Roman de vie ? Biographie ? New romance… Cela dépend bien sûr de vos idées, de vos goûts, mais aussi du type d’ouvrage que vous aimez lire. Dis-moi qui tu lis, je te dirai ce que tu écris (ce n’est pas forcément vrai, mais j’aime bien l’idée).

Il est possible de mélanger plusieurs genres : Polar et science-fiction, polar et humour, fantaisie et romantisme, etc.

Lorsque l’on débute, on a souvent juste envie de raconter une histoire. Pour autant, il est important de ne pas oublier le public que l’on veut toucher : enfants, jeunes adultes, passionnés de SF ?

En effet, le risque sera que votre ouvrage n’entre pas dans les « cases » d’un genre littéraire, donc inclassable en librairie. Un livre a vocation à être lu.

Cependant, partons du principe que chaque livre a son lecteur et chaque lecteur a son livre, même s’il n’entre pas dans une case bien définie.

Choisir son narrateur

Le choix du narrateur est primordial car c’est lui qui insuffle le rythme à l’histoire et oriente l’intrigue. En gros, vous pouvez choisir entre trois principaux types de narrateur :

Le narrateur interne:  Il s’agit souvent du personnage principal de votre roman. On découvre le récit à travers son point de vue (subjectif) et ses opinions. Il utilise le « Je ». La narration interne consiste à raconter l’histoire à travers les yeux d’un personnage. Ainsi, le lecteur a accès aux pensées, aux sentiments du personnage. Le narrateur a des connaissances limitées : il ne connaît que ce que le personnage connaît.

Le narrateur externe: Comme le narrateur ne fait pas partie de l’histoire, il est libre de choisir la façon dont il va la raconter (plutôt sympa). Vous utiliserez dans ce cas plutôt la 3ème personne du singulier pour décrire les actions des personnages. Le narrateur externe est omniscient : il sait tout sur tout. Il a accès aux pensées et aux sentiments des personnages. Il connaît tout d’eux : leur caractère, leur passé, leur avenir. Il en sait plus que les personnages, même ce qui n’apparait pas dans le roman d’ailleurs. Ceci est très bien démontré dans le dernier livre de Musso  » La vie est un roman » !

Vous pouvez donc divulguer toutes les informations que vous jugez pertinentes au lecteur, sans que les personnages ne soient forcément au courant. Vous avez aussi la liberté de ne pas divulguer certains éléments que vous seul savez.

Le narrateur multiple: Dans certains romans, le responsable de la narration change à chaque chapitre, passant à chaque fois à un personnage différent. C’est intéressant pour avoir une intrigue riche et complexe, mais attention de ne pas perdre le lecteur et de vous perdre également. Le narrateur multiple demande une certaine dextérité et expérience d’écriture.

Choisir et/ou créer ses personnages

Les personnages sont au centre de vôtre roman. Ils sont l’essence de l’intrigue. Créez des personnages convaincants, et le reste viendra tout seul. Pour cela, vous pouvez essayer de faire une petite fiche descriptive pour chacun :

  • De quoi ont-ils l’air ? À quoi ressemblent-ils ? Petit, grassouillet, filiforme?
  • Leurs traits de caractère : flegmatique, sanguin, stoïque, taciturne, etc. ?
  • Quelle est leur vie ? Quel passé ? Quel avenir?
  • Le but de votre personnage ? Ses motivations ? Ses secrets, ses rêves? ses peurs ?

(Voir article fiche personnages à venir)

Il est important de faire entrer vos lecteurs dans votre imaginaire dès le moment où vous commencez le premier chapitre (n’oubliez pas le lecteur que vous êtes, de l’intérêt que vous portez à l’accroche d’une intrigue).

Pensez, entre autres, aux relations entre vos personnages et à la manière dont ils interagissent entre eux.

Définir le canevas de votre histoire

Pour certain, l’écriture débute comme ça, sans idée précise de la fin. L’histoire se construit au fur et à mesure avec ses surprises. Encore une fois, l’écriture est une démarche personnelle et introspective. Chacun l’aborde de la manière qui lui convient le mieux. Certains préfèrent construire leur trame, avec plan détaillé dès le début, connaissant déjà la fin de l’intrigue, d’autre (comme moi) aiment bien se laisser guider au fil de l’écriture, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a rien de structuré.

Il est important cependant, pour savoir où l’on va, pour choisir son chemin, d’avoir une idée, un canevas de votre histoire, de ce que vous souhaitez mettre à l’intérieur.

Beaucoup de professionnel de l’écriture vous diront qu’en réalité c’est bien de débuter par la fin, ou du moins de savoir comment se termine l’histoire. Cela peut-être le chapitre entier, ou juste la dernière phrase, avec une vague image de la fin mais qui peut être prégnante. Il est tout à fait possible de modifier la fin en cours de route.

Le dénouement est d’autant plus crucial lorsqu’il s’agit d’un polar par exemple ou d’un roman qui appelle une suite (finir en mode suspens !).

Si vous attaquez par la fin vous aurez plus de facilité pour créer le début. Les grandes lignes de votre roman se traceront ensuite instinctivement. Encore une fois, ceci est très personnel. Si vous choisissez de faire un plan, essayez d’être le plus précis possible en le préparant. De cette façon, les chapitres se découperont naturellement. Partez d’une base solide pour déployer les mots, les chapitres, les doubles intrigues et faire grandir votre histoire.

Les petites astuces quand on débute un ouvrage

Cela n’est pas valable que pour l’écriture : dès lors que l’on attaque un ouvrage (tricot, crochet, sculpture, dessin, etc.), il y a des petites astuces pour ne pas se perdre, se décourager et voir avancer les choses.

Évitez de voir trop grand

Ne vous lancez pas dans un roman à la Zola, Balzac ou Victor Hugo (c’est comme attaquer l’Everest en tong ou créer une couverture avec torsades, jacquard et points complexes)

Commencez petit car se lancer dans de gros ouvrages, c’est prendre le risque de s’écœurer de sa passion, de ce plaisir passé avec soi-même devant son manuscrit. En règle générale, mieux vaut commencer par l’écriture d’une nouvelle ou d’un livre de 150-200 pages maximum. Bien que l’écriture demande de la rigueur et de la régularité, autorisez-vous des pauses si vous sentez que vous écrivez sans plaisir.

Ce n’est pas parce que vous débutez par un petit ouvrage qu’il ne sera pas de qualité dans l’intrigue, le style. Ce premier roman est un bon moyen de tester vos aptitudes d’auteur, mais aussi votre rigueur et régularité.

Se documenter, lire, échanger avec des spécialistes

Ça n’a l’air de rien mais il est essentiel de faire des recherches pour être crédible et convainquant, notamment si votre intrigue se passe au moyen-âge, dans le futur, ou à une époque précise (guerre, etc.), ou dans un lieu que vous ne connaissez pas.

Certains auteurs, qui savent déjà sur quoi porte le sujet de leur histoire, font des recherches en amont, prennent des notes, regardent des vidéos etc.

D’autres, préfèrent rechercher au fur et à mesure qu’avance l’histoire ( c’est à dire que parfois vos personnages vous emmènent dans des lieux qui n’étaient pas prévus au départ).

Il n’y a pas de méthode type et formatée. Faites-vous plaisir!

Accepter les petits coups de pouces !

Il n’y a aucune honte à se faire aider !

Si vous doutez, manquez d’assurance, vous pouvez vous faire accompagner par le biais d’ateliers d’écriture, mais aussi vous faire accompagner par un « coach » pour un suivi plus personnalisé.

Concernant les ateliers d’écriture, cela permet de rencontrer d’autres passionnés de l’écriture tout en développant ses techniques et sa créativité. Cela permet aussi un retour des participants au sujet de vos premiers jets. Il existe nombre d’associations dans le domaine.

En créant 3AABP j’ai souhaité allier les deux : atelier d’écriture et accompagnement individuel, tout en y ajoutant une touche « juridique et pratique ».

Les petits + pour écrire un livre

Ce n’est qu’un conseil, que vous êtes libre de suivre ou pas.

L’essoufflement ça vous dit quelque chose ? Le risque en écriture c’est la perte de rythme et donc forcément de votre motivation. Cela génère généralement des ouvrages inachevés, délaissé au profit d’autres projets qui risquent de subir le même sort.

L’assiduité

Qui n’a pas dit : je n’ai pas le temps d’écrire ? Je ne trouve pas le temps ? Faut que je me pose ! L’écriture n’est pas du repassage, alors pas besoin d’être dans l’évitement !

Il n’y a pas de secret : si vous voulez écrire un roman, il est essentiel de faire de votre moment d’écriture une routine. Ceci est valable pour d’autres domaines de notre vie d’ailleurs ! Toutes les routines ne sont pas mauvaises à prendre. Faites un point sur votre emploi du temps (obligations familiales, professionnelles etc.) et voyez comment vous pouvez vous dégager du temps pour travailler sur votre manuscrit (peu importe le lieu, mais écrivez). Une fois que vous avez fixé votre rendez-vous avec vous-même, sur une plage horaire idéale (ou une plage avec du sable c’est bien aussi 😊), obligez-vous à la respecter. Pas besoin d’écrire beaucoup mais soyez régulier. 10 à 15 minutes par jour sont suffisant. ½ heure c’est l’idéal dans un premier temps.

Inutile de lire entièrement son ouvrage à chaque fois pour continuer. Le dernier chapitre suffit.

S’isoler ! Se mettre dans une bulle

Le pire ennemi de la concentration, ce sont nos smartphones (je sais de quoi je parle 😊) et la télé.

Entre les appels, les messages, les réseaux sociaux, les mails et leurs petites notifications maléfiques, la tentation est omniprésente de jeter un œil et sans s’en apercevoir, de se disperser en perdant un temps précieux. Mieux vaut couper, se mettre en mode avion, ne serait-ce qu’une demi-heure afin d’avancer efficacement.

Si vous ne vivez pas seul ou seule, prévenez vos proches qu’il est interdit de vous approcher, de vous déranger, de vous parler, pendant que vous écrivez. Il faut parfois batailler pour être tranquille.

Plusieurs options : la pancarte, mode ado « ne pas déranger » « chut j’écris » « si pas urgent, veuillez laisser votre message sur le répondeur papier à mon attention sur la grande feuille de papier disponible à l’endroit prédéfini »…etc… L’humour marche plutôt bien.

Faire le tour de votre famille : oye, oye, si vous avez des questions, c’est maintenant parce que je vais bientôt entrer en écriture sur la voie 9 ¾ et ne serai plus joignable avant 1 heure !

Il y a toujours l’option de scotcher la famille quelque part dans un placard, mais l’approche est moyennement bien vue.

Faut-il se fixer une date limite ?

Normalement, comme dans tout projet, l’idéal est de se fixer une date à laquelle on aimerait voir son ouvrage terminé. Dans la vie, on se fixe des dates butoirs pour tel ou tel projet, que ce soit au travail ou dans notre vie personnelle. En quoi un projet de roman n’aurait pas de date butoir ?

Dans votre projet d’écriture, il convient de se fixer un temps d’écriture mais également un temps de relecture (ça n’a pas l’air mais la relecture prend du temps). En moyenne, mais c’est très personnel, il faut compter entre 6 mois et 1 an, voire 1 an et demi. Nous parlons ici de l’écriture et de la relecture, pas de l’édition.

Quelques techniques pour écrire

Outre le temps à consacrer à son travail d’écriture, il existe quelques petites astuces pour écrire efficacement :

La routine : On en a déjà parlé. Se créer une routine, c’est avoir son temps d’écriture, peu importe l’endroit. La routine aide à la concentration. Avec une petite tasse de thé, de café, du chocolat (si, si !) … Mais la routine !

Ecouter son inspiration :  l’écriture et la magie de l’inspiration … Parfois (souvent quand on est à écoute de dame inspiration) les mots nous traversent et se déposent sur la page, se mette en place spontanément, et dansent pour donner un rythme à l’histoire.

Parfois encore, les idées apparaissent au moment où on s’y attend le moins et l’inspiration surgit alors que nous sommes dans des lieux improbables, dans la rue, chez le boucher, dans une file d’attente, au feu rouge dans la voiture etc. Bref, le lieu où se poser et écrire n’est pas franchement l’idéal. Pour ce faire, un petit carnet dans la veste ou le sac à main c’est bien !

Si vous n’avez pas de carnet, vous pouvez écrire sur votre smartphone soit dans l’application « notes » soit vous pouvez vous envoyer un mail avec votre écrit, votre idée. Par sécurité, vous pouvez vous envoyer vos notes par mail car les téléphones, parfois, ça vous lâche (traitre!) , ça se perd etc.

Optez pour la créativité : partagez votre projet avec un proche avec qui vous pourrez échanger et qui par la même occasion vous donnera des idées dans ses retours.  Organisez-vous des « dînettes » partage écriture, allez dans des dîners ou des lectures d’auteurs. Si vous êtes adepte des réseaux sociaux ou si vous avez un blog (ou plusieurs à la fois), partagez quelques extraits afin d’avoir un ou plusieurs retours. C’est ce que j’appelle une prise de température. Vous pouvez également poster vos écrits sur des pages où les auteurs partagent leurs écrits. La créativité est stimulante, alors ne vous en privez pas !

Conclusion : entreprendre un projet d’écriture c’est magique, enthousiasmant, alors écoutez votre cœur, votre envie, votre imagination, et lancez-vous !