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La vie est un mystère qu’il faut vivre et non un problème qu’il faut résoudre | Mahatma Gandhi | Citations & réflexions

Du mystère de la vie et de l’écriture 

Chaque personne est différente, et percevra cette citation différemment. Sans rentrer dans un débat philosophique, bien qu’il y ait matière, l’idée, dans cette citation de Gandhi, c’est peut-être de chercher le courage et la résilience, sinon le dépassement de soi en prenant la vie comme une expérience qui enseigne, plutôt que comme une course effrénée où l’on se doit de trouver des réponses. C’est l’idée de contempler et de vivre l’instant présent pour comprendre par l’expérience de vie. Les leçons de vie, ce n’est pas comme un cours magistral à l’école. En gros, c’est, cessons de nous poser des questions, et vivons ce que nous avons à vivre.

Alors certes, la vie est un mystère qui nous apporte parfois son lot de surprises, bonnes ou mauvaises ; des expériences qui nous ébranlent, des coups durs, mais cela fait également grandir, nous rendant plus fort. Plutôt que de vouloir résoudre le « pourquoi m’arrive-t-il ça ?» pourquoi ne pas poser la question « quelles sont les leçons de ce que je viens de traverser ? Qu’est-ce que la vie m’a appris ? ».

Que vient faire l’écriture dans tout ça me direz-vous !?

De même que la vie est un mystère qu’il faut vivre plutôt que résoudre, l’écriture est un mystère qui passe par la pratique et l’expérience. Comme le chemin se fait en marchant, le livre se construit en écrivant et pas toujours en déchiffrant le mystère de l’ouvrage parfait du premier coup. L’écriture est à la fois l’exploration de soi et du monde. Vous pouvez potasser tous les manuels de technique d’écriture, collecter le max d’éléments pour votre projet d’écriture, mais si vous ne passez pas à l’action, il ne se passera pas grand-chose.

Parfois, après avoir été très prolifique, il arrive qu’un auteur traverse un désert d’inspiration, d’écriture, telle une source tarie. L’inspiration qui lui venait si facilement et où il prenait du plaisir ne vient plus. C’est la panne, le blocage. Pourtant il a envie d’écrire. Il a de la matière, des idées, pourtant, il n’écrit pas.

Viennent alors les questions : pourquoi ? Comment je peux m’y remettre, avec cette injonction de résoudre le problème rapidement. Et là le risque est de se créer une boucle de croyance qui vient renforcer le blocage en accentuant la frustration et la culpabilité, entamant l’estime de soi et la joie inhérente à la création.

Plutôt que de se mettre la pression pourquoi ne pas accepter la situation en ne cherchant pas forcément à être productif et en y allant petit à petit ? Est-ce que le fait de me mettre la pression est bon pour ma créativité ? Oui et non. Ça dépend de la situation de chacun, du projet.

Ce qu’il est important de prendre en considération, c’est de comprendre et analyser son rapport à l’écriture ; pas comme un mystère à résoudre, mais à vivre. Bien qu’il soit important de comprendre, faut-il chercher à résoudre systématiquement la cause du blocage dans l’écriture elle-même ?

Lorsque je rencontre des personnes en blocage d’écriture, où se présente le « fumeux » syndrome de la page blanche, on bloque, oui, mais pourquoi ? Si on avait la réponse, ce serait tellement simple mon cher Waston ! Parce que parfois le problème lié à l’écriture vient d’ailleurs (pas de la planète Mars, mais de la planète santé, travail, surmenage, environnement de vie etc.) et n’est pas relié à l’écriture à proprement parler mais à un tout qui bloque la créativité.

Les causes possibles sont variables d’une personne à l’autre et les mêmes questions reviennent comme une ritournelle : Pourquoi j’écris ? Pourquoi je n’écris pas ? Peut-on associer l’envie d’écrire au besoin d’écrire ? Qu’exprime-t-on dans le besoin d’écrire ? Quel est le bénéfice caché à ne pas écrire ? Quelles sont nos peurs ? Comment je me sens quand j’écris ? Et autant de questions, qui j’en conviens doivent être posées sans devenir bloquantes pour nous faire cheminer et éclairer le mystère. Attention, parfois trop de questions pour chercher à comprendre renforce l’inaction et le blocage.

L’auteur se dit : « Je dois écrire, je dois écrire », mais à la place, il va faire du ménage, ses courses, et alimente ainsi sa frustration de ne pas réussir à écrire tout en accentuant la mauvaise estime de soi, ou en renforçant l’inquiétude de cette attitude d’évitement.

Et si tout simplement pour reprendre contact avec l’écriture, on se posait sans réfléchir comme un RDV avec soi-même et on lâchait le flow, en se fixant un défi (pas trop compliqué non plus mais suffisamment stimulant), pour voir ce que ça donne ?

Qu’est-ce que le flow ? Oups, j’oubliais, le flow, c’est l’état dans lequel sont plongées les personnes qui sont absorbées par un activité qui leur fait oublier tout le reste y compris le temps qui passe. (Définition de Csikszentmihalyi – psychologue hongrois et américain. Il est connu pour avoir élaboré le concept du flow, à partir de 1975.)

Lâcher le flow c’est retrouver ce niveau de concentration où plus rien n’existe à part ce que l’on fait. Et force est de constater qu’aujourd’hui, il y a pas mal de parasites à l’écriture. Ce ne sont pas que des obstacles internes, mais aussi externes (notifications, téléphone, etc.)

Alors selon Owen Schaffer, voici une méthode pour lâcher le flow, à condition de réunir les 7 conditions suivantes :

  • Savoir que faire : un poème, un texte libre, une relecture de chapitre ?
  • Savoir comment le faire : en se chronométrant ? En prenant le temps, combien de pages ?
  • Savoir si nous le faisons bien : suis-je dans de bonnes condition pour écrire ?
  • Savoir où aller : quel est le fil du projet ? Quelle finalité ? Ecriture ludique ? Ce projet a-t-il du sens ?
  • Se fixer des objectifs ambitieux : dans le temps, dans la finalité du projet
  • Utiliser nos ressources personnelles : imagination, rigueur, amis, entourage, famille, etc…
  • Ne pas se laisser distraire : une tâche à la fois et surtout pas de tel, pas de tv, pas de fromage, pas de chichi, on s’y met !

Par exemple, le défi d’un auteur ayant un blocage d’écriture, ou pas d’ailleurs, serait de participer à un appel à texte type 5000 caractères sur un thème défini par les organisateurs. Cela peut encore être le fait de relire les premiers chapitres d’un projet délaissé puis de le retravailler, se chronométrer et écrire sans réfléchir pendant 5 minutes, etc…

L’idée c’est d’avoir un défi stimulant, suffisamment complexe pour ne pas s’ennuyer, ni inatteignable au risque de se décourager et de générer de l’anxiété ; un défi pour lequel on va se donner des objectifs clairs et concrets et pour lequel on va se concentrer, vivre pleinement l’instant présent sans penser à rien d’autre. Comme le disait Einstein, « une personne heureuse est trop satisfaite du présent pour penser à l’avenir ».

Alors en lâchant le Flow, autorisez-vous à laisser libre cours à votre créativité d’auteur et/ou d’artiste !

Bonne créativité et bonne séance d’écriture !

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