Aller au contenu
Accueil » Publier un livre | Quelle édition choisir pour son livre ?

Publier un livre | Quelle édition choisir pour son livre ?

Je rêve d'écrire mais...#4 ?

Quelle édition choisir pour son livre ?

Vous rêvez d’être édité à compte d’auteur et en même temps, vous voulez être édité rapidement ? hum, hum… Et si vous pesiez le pour et le contre avant de vous lancer ?

En effet, avant de foncer tête baissée, regardez les avantages et les inconvénients de chaque catégorie d’édition. Au départ, je voulais vous faire un joli tableau, et puis, je me suis dit… Garde ça pour les fans d’Excel !

L’édition à compte d’auteur

Commençons par l’édition à compte d’éditeur (le rêve de tout écrivain c’est bien d’être en tête de gondole dans les librairies, à côté d’un auteur hyper célèbre, n’est-ce pas ?)

Alors oui, il y a des avantages :

Vous n’avez pas d’avance à faire sur les frais éditoriaux (ça compte un peu quand même). C’est l’éditeur qui investit sur votre œuvre. Voilà qui est pratique quand on a le talent mais pas le sou.

Là encore, chouette ! Pas de démarches administratives à faire non plus. C’est l’éditeur qui fait tout (numéro ISBN, déclaration à la BNF et j’en passe). L’éditeur s’occupe de vous référencer (gratuitement) auprès des différents réseaux, de gérer tout le tralala de la mise en page avec le graphiste, maquettiste, et l’imprimeur.

L’éditeur va également s’occuper de la diffusion du livre en librairie (vérifiez pour cela que votre éditeur a bien un diffuseur, sinon c’est moins drôle).

Vous avez un contrat d’auteur qui vous permettra d’être reconnu en tant qu’auteur auprès des différents organismes comme la SDGL par exemple, et autres organismes d’auteurs. Vous serez édité à compte d’éditeur, et ça ouvre pas mal de portes quand même, notamment dans certains salons du livre.

Enfin, la joie, la fierté de pouvoir dire « yes, yes, yes, mon livre est édité chez l’éditeur X, mais tu peux aussi le trouver en librairie, en liseuse, en super 8, ah non, pas en super 8, je m’égare ».

Bon après ça, ne vous réjouissez pas trop vite quand même, parce qu’il y a des inconvénients tout de même.

Des inconvénients ? Aie, c’était trop simple !

Alors, certes, vous avez votre contrat, youpi, youba, mais sachez qu’avec ce contrat vous cédez vos droits sur votre œuvre, d’où l’intérêt de ne pas avoir un contrat à vie. Un contrat se négocie, n’en doutez pas.

En effet, une fois le contrat signé l’auteur n’a pas trop son mot à dire quant aux choix éditoriaux (format du livre, couverture…) et parfois, on peut être sacrément déçu, voir être en colère avec cette légère impression d’être dépossédé. C’est rare, mais ça peut arriver.

Ensuite, ne rêvez pas, avec l’édition à compte d’éditeur, vous serez confronté à la lenteur du processus éditorial. Tout est long, voire très long. Les réponses négatives arrivent généralement assez rapidement mais parfois, pour avoir une réponse, il faut attendre des mois (entre 4 à 6 mois, voire davantage selon les maisons d’édition), le temps que votre manuscrit passe toutes les étapes du processus de sélection. J’en parle dans un autre article.

Autre point à prendre en considération : les droits d’auteur. Ils sont faibles (entre 5 et 15% du prix du livre et parfois c’est encore moins). Autant miser sur le succès foudroyant et prendre un billet au loto, car il y a déjà du monde dans la place. Moi négative ? Non réaliste !

Par ailleurs, avec l’édition à compte d’éditeur, la promotion de votre livre, n’est pas toujours à la hauteur de ce que vous imaginiez. Au début votre livre est à la une, mais rapidement, l’éditeur passe à un autre livre. Vous êtes bien dans son catalogue, référencé, mais sans promo, votre livre peut végéter dans un coin d’étagère de librairie, sans qu’aucun lecteur ne le remarque. Cela étant, il existe des éditeurs qui se donnent les moyens de leurs ambitions. En effet, n’oubliez pas que l’éditeur prend aussi un risque en investissant sur vous, et donc il a tout intérêt à vous faire de la promo.

Enfin, la reddition des comptes, n’est pas toujours celle que la règlementation exige. Bien entendu, là encore, ça dépend des éditeurs.

Sachez que dans tous les cas, la signature d’un contrat génère des obligations des deux côtés et qui si votre éditeur ne les respecte pas vous pourrez dénoncer le contrat qui vous lie. Je reviendrai sur la reddition des compte un autre jour.

L’édition à compte d’éditeur

Ce qu’il peut se passer, c’est qu’un éditeur vous propose une édition à compte d’auteur.

Cela peut présenter un certain avantage à première vue, car c’est un entre deux, entre l’édition à compte d’éditeur et compte d’auteur. Pour autant il faut souligner certains inconvénients et pas des moindres.

Si vous conservez vos droits d’auteur (normalement un contrat le stipule), que vous pouvez toucher 100% du prix de ventes de son livre, que l’éditeur fait le nécessaire pour l’impression, la déclaration ISBN etc.il y a un hic.

En effet, les frais éditoriaux coutent un bras et demi, deux dents et plus si vous n’êtes pas douillet (prévoyez entre minimum 1000 euros minimum pour 100 exemplaires N&B).

Par ailleurs, vous devrez assurer seul la promotion et la diffusion de votre livre, sans oublier que vous devez racheter livres. Avec ce type d’édition, il convient d’être vigilent et se renseigner car il existe des escrocs gentils (mais escrocs quand même) et pour un peu que le travail ait été fait par-dessus la jambe avec des coquilles, vous vous retrouverez avec un gros stock sur les bras difficilement vendable. Alors, déjà que l’édition à compte d’auteur n’est pas super bien perçue, si en plus vous avez des coquilles… Autant partir sur de l’autoédition  ! Vous seuls serez responsable et pourrez gérer et prendre les choses en mains de A à Z.

Mais là aussi il y a des avantages et des inconvénients !

L’autoédition

Avec l’autoédition, vous conservez vos droits d’auteurs, vous gérez de A à Z la totalité de l’édition de votre ouvrage, de l’écriture à la correction en passant par le graphiste et l’imprimeur. Donc la longueur du process ne dépend que de vous (et de votre degré de procrastination).

Vous touchez l’intégralité des ventes de votre livre.

Vous n’êtes pas non plus obligé d’avoir un gros stock et surtout vous serez fier et soulagé de ce que vous aurez accompli et pourrez appliquer le tirage à la demande, ce qui permet de corriger les coquilles de passage au fur et à mesure.

En revanche vous vous coltinerez toutes les démarches administratives et assumerez le poids financier des frais d’édition (toujours moins cher qu’à compte d’auteur). Si cela peut paraitre contraignant pour certains, d’autre s’en accommodent plutôt bien. Il faudra prévoir le correcteur et le graphiste en plus des frais d’imprimeur. La promo et la vente se feront par vous et vous devrez faire votre communication seul.

Voilà, maintenant que vous avez les clefs en main, à vous de choisir !