Aujourd’hui, je voulais parler de la mauvaise réputation dont souffrent les coachs et le coaching de manière générale, à tel point que parfois je me demande quel terme pourrait se substituer au coaching.
Combien de fois ai-je entendu le terme coach gourou ? De coach manipulateurs ?
Plutôt que de mettre tous les coachs dans le même panier que celui des gourous, posons-nous les bonnes questions.
Si dans un corps de métiers, certaines personnes manquent d’éthique, doit-on mettre toute une profession dans le même panier et traiter les coach de malhonnêtes ? Bon ok, en politique, peut-être (rires) !
Il me paraît pourtant essentiel de rappeler que le métier de coach, reconnu dans les pays anglophones saxons depuis de nombreuses années, est plutôt récent en France.
Il se professionnalise. Nombreux sont les coachs formés, diplômés, certifiés qui œuvrent avec professionnalisme, respectant des méthodes et des outils qui ont fait leurs preuves. Depuis 2019, le coaching nécessite une certification, avec notamment France compétences, mais également avec des associations reconnues en la matière.
Soumis à une éthique, les coachs ancrent leur action dans un processus d’accompagnement pour permettre à leurs clients d’atteindre leurs objectifs en fonction d’une problématique de départ. Ces objectifs peuvent être personnels ou professionnels.
D’ailleurs, aujourd’hui, nombreuses sont les entreprises et les administrations qui développent des services dédiés au coaching en intra ou en externe pour leurs employés (cadres, cadres intermédiaires), dans une perspective de bien-être au travail pour une meilleure gestion du stress, de la communication, du management et par la même une performance optimale.
Un coach, ne vous assène pas de vérité, il s’abstient de tout jugement et d’affirmation à votre égard. Il ne vous dit pas ce que vous avez à faire et s’interdit toute manipulation, car son travail c’est de faire émerger vos valeurs et les respecter pour répondre à vos besoins.
Le coaching utilise des outils éprouvés par des thérapeutes. Pour autant, bien qu’il s’en rapproche et y ressemble, le coaching n’est pas une thérapie. En effet, il existe pour cela des psychiatres et des psychologues.
Oui, me direz-vous, mais alors, c’est quoi, la différence ? Le psychiatre (médecin, remboursé par la sécu) et le psychologue (profession libérale non remboursée par la sécu), travaillent du passé vers le présent. À l’inverse, le coaching, œuvre de l’instant présent vers le futur en allant chercher des points du passé.
De même, le coaching ne doit pas être confondu avec la formation (c’est encore autre chose) ou le conseil, sauf dans le domaine d’expertise où cela est possible, mais à utiliser avec notre ami bienveillant Parcimonie :-).
Souvenez-vous de l’adage : « Les conseillers sont les mauvais payeurs ! », car ce qui est bon pour l’un, n’est pas forcément bon pour l’autre.
Les besoins en coaching étant croissants en France, le métier de coach vient se professionnaliser via les certifications par France compétences pour les écoles de coaching qui, bien souvent, sont certifiées Qualiopi.
Enfin, il est important de rappeler que les coachs diplômés ou certifiés ont en général plus de 500 heures de formation et signent une charte de déontologie. Ils sont généralement affiliés à des associations de coach, et ont également un superviseur. Entre le coaché et le coach, il n’y a pas de position haute ou basse ; c’est un échange sur le même niveau.
Alors comment distinguer les coachs professionnels des coachs non professionnels ? Je n’ai pas de dent contre les dentistes, mais c’est un peu comme se demander quelle est la différence entre un bon et un mauvais dentiste, entre un bon et un mauvais médecin.
Quand bien même votre coach n’aurait pas de diplôme, ce qui doit vous interpeller avant tout, c’est la façon dont il travaille.
Comme dans tout métier, la dérive ne vient pas du métier mais du praticien. Moi-même, pendant très longtemps, j’étais réticente à l’hypnose parce que j’avais rencontré plusieurs mauvais témoignages vis-à vis de praticiens en hypnose, jusqu’au jour où j’ai rencontré une personne qui excellait dans son travail et m’a fait changer d’avis.
Finalement le problème ne vient pas du métier mais de celui qui l’exerce. Il vient de la personne ; et certains, même s’ils sont diplômés, peuvent mélanger le consulting et le coaching, la formation et le coaching, sans faire la part des choses.
Il y a forcément des indices, sinon celui d’avoir la sensation que quelque chose cloche, que ce n’est pas la personne qui vous convient. Le coaching est avant tout une relation de confiance. La confiance débute dans un premier temps par la transparence des informations données, notamment sur le site Internet. Doivent être affichés des tarifs clairs, des CGV, et le parcours du coach. Si vous avez besoin d’être rassuré, vous pouvez demander s’il est supervisé, s’il œuvre pour se former continuellement afin d’être plus performant et cetera etc.
Les opportunistes sont finalement partout, et c’est à vous, en tant que demandeur, d’identifier si la personne vous correspond, un peu comme vous devez repérer les bons des mauvais mails dans votre boîte de réception.
Parce que le coaching, en fonction de l’investissement de la personne qui le fait, est un vrai levier au changement positif dans la vie d’une personne.
On observe de vrais résultats mesurables. Le coaching a fait ses preuves quant à l’amélioration de la performance dans le travail, dans l’atteinte des objectifs, que ce soit d’ailleurs dans la vie professionnelle ou personnelle avec un petit plus dans le bien vivre.
Si un coach ne vous correspond pas, vous avez le droit de tout stopper.
En permettant à une personne d’aller vers la meilleure version d’elle-même dans l’atteinte de ses objectifs et la découverte de soi par le questionnement, le coaching peut avoir un impact plutôt positif sur la société, dans le sens où, en se connaissant davantage, on crée des relations plus saines et sereines. On communique mieux, on sait mettre et poser des limites, que ce soit dans le domaine professionnel ou personnel.
Bref, coaching et coach, ne sont pas des gros mots !
Le terme vient du temps des calèches, où le « cocher » ( vous savez, le monsieur qui tenait les rênes des chevaux) , vous amenait d’un point A à un point B, comme Miss Bennett auprès monsieur Darcy (Oui, je reconnais une passion secrète pour Jane Austen) !